Histoire

Histoire pré-coloniale

Cinq empires ou royaumes importants se sont succédé : l’empire du Ghana, l’empire du Mali, l’empire songhaï, le royaume bambara de Ségou et l'empire peul du Macina. Son économie reposait sur l’agriculture, l’élevage et le commerce transsaharien avec les peuples d’Afrique du Nord intéressés par l’or, le sel et les esclaves mais aussi la culture. À son apogée l’empire s’étend de l’Atlantique au Nigeria et du Nord de la Côte d’Ivoire au Sahara.

De 1883 à 1960, une colonie française

Après l'invasion par la France en 1883, le Mali devient une colonie française sous le nom de Soudan français. Le 4 avril 1959, le Sénégal et le Soudan se regroupent pour former laFédération du Mali, qui accède à l'indépendance le 20 juin 1960. Deux mois plus tard, le Sénégal se retire de la fédération et proclame son indépendance. Le 22 septembre 1960, le Soudan proclame à son tour son indépendance sous la conduite de Modibo Keïta, tout en conservant le nom de Mali.

De 1960 à aujourd'hui, après l’indépendance

En 1968, Modibo Keïta est renversé par un coup d'État conduit par un groupe d'officiers ayant à leur tête Moussa Traoré, qui instaure une dictature. Le 26 mars 1991, celui-ci est renversé à son tour par le général Amadou Toumani Touré. Après une période de transition, ce dernier restaure la démocratie avec l'élection d'Alpha Oumar Konaré en 1992, qui sera réélu en 1997.

En 2002, Amadou Toumani Touré, qui a quitté l'armée pour se présenter, est élu président de la République du Mali, et réélu en 2007.

 

2012-2013, des conflits croisés

Article détaillé : Conflit malien de 2012-2013.

De janvier à avril 2012, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) attaque les camps militaires maliens et les villes situés dans les régions de Gao, deTombouctou et de Kidal remettant en cause l'unité territoriale du Mali dont l'armée est mise en difficulté.

Le 22 mars 2012, le gouvernement est renversé par un coup d'État conduit par de jeunes militaires qui dénoncent son incapacité à gérer le conflit sévissant au nord du pays. L’unité politique du pays est plus que jamais menacée. Ces soldats mutins dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo prennent le contrôle de la présidence, puis annoncent la dissolution des institutions et la suspension de la Constitution ; et ce, à un mois de l'élection présidentielle. Ce coup d'État entraîne le départ d'Amadou Toumani Touré et la mise en place d'un couvre-feu temporaire. Les violences qui suivent le renversement du pouvoir entraînent la mort d'une personne et en blessent une quarantaine d'autres.

Le 1er avril 2012, la rébellion Touareg, constituée du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et d'un mouvement salafiste Ançar Dine, contrôle les trois régions situées au nord du Mali. Le MNLA réclame l'indépendance de l'Azawad tandis qu'Ançar Dine souhaite imposer la charia. Les deux mouvements revendiquent le contrôle des principales villes.

Le 4 avril, le MNLA décide unilatéralement la fin des opérations militaires à compter du 5 avril à minuit (TU). Deux jours plus tard, le 6, le MNLA proclame l'indépendance de l'Azawad.

La proclamation de l'indépendance de l’Azawad par les touaregs du MNLA a été condamnée de façon catégorique par les différents partis maliens ainsi que par l’Union africaine et la communauté internationale ; ces partis affirment que l’intégrité territoriale du Mali n’est pas négociable et souhaitent que le MNLA revienne à la raison, de gré ou de force.

Le 15 novembre 2012François Hollande, président français reçoit le président Nigérien à l'Élysée pour discuter d'une intervention française et de la protection des exploitations française des mines d'uranium, au Niger, à la frontière avec le Mali.

Le 11 janvier 2013 devant la progression des rebelles au-delà de la ligne de séparation des deux Mali et la prise de la ville de Konna, verrou stratégique dans la marche sur Bamako, l'état d'urgence est déclaré dans le pays. À la suite de la demande du président du Mali par intérim Dioncounda Traoré, la France sollicite l'accord de l'ONU pour déclencher une intervention militaire (Opération Serval) de libération du pays. Le 13 janvier 2013 marque le début du recul des islamistes, l'Armée Française poursuivant sa progression vers le nord15. Des troupes de la CEDEAO viennent renforcer le dispositif et la France demande à l'ONU d'accélérer l'arrivée de troupes d'appui et d'une mission d'assistance de l'Union européenne pour février 2013.